Visite du Liège Hackerspace

Malgré que je sois membre et co-fondateur du Liège Hackerspace, je vais essayer de vous dresser un portrait le plus honnête et neutre possible.

Le but de ce type d’article est de vous présenter les lieux que j’ai la chance de visiter (N’hésitez donc pas à m’inviter :D).

Présentation

Le Liège Hackerspace est un hackerspace, constitué sous la forme d’une ASBL en 2016, installée en Outremeuse, entièrement opéré par ses membres bénévoles. Afin de profiter de l’intégralité de son accès et de ses équipements, une simple adhésion à l’association suffit.

L’accès aux formations est public et son prix est libre, l’utilisateur est informé de la valeur de la formation et donne ce qu’il juge adéquat selon la valeur perçue et ses moyens, à sa discrétion.

Modèle économique

Le Liège Hackerspace était basé sur une totale autonomie sans le moindre subside ou sponsor jusqu’il y a peu. Un sponsor pour son infrastructure (serveurs & site) est arrivé, ce qui soulage un brin la trésorerie. Il s’agit de l’hébergeur français Yulpa, qui lance une nouvelle réflexion sur le modèle économique du hackerspace. L’entièreté du loyer et charges est payée par les cotisations, événements, workshops, réponses à des marchés, …

L’économie interne du hackerspace est basée sur le prix libre et la confiance, pas de caisse, … Une urne, et chacun paie en son âme et conscience.

Les plus gros investissements sont faits par crowdfunding auprès des membres et si nécessaire, l’association intervient dans ses moyens pour combler une possible différence.

Le coût annuel de fonctionnement du hackerspace est proche de 15.000 €.

Le lieu

Le LgHs est autonome pour son bâtiment et le partage avec une autre association. Le bâtiment était un mélange de bureaux et d’ateliers où l’on réalisait, par le passé, des prothèses médicales. Le hackerspace est dans l’ancienne partie des ateliers.

Découpe des murs en béton afin d’ouvrir les espaces.

L’intégralité des travaux de rénovation et d’adaptations ont été fait avec l’accord du propriétaire et sur fonds propres du hackerspace.

Fonctionnement

Aucun employé. Par les membres, pour les membres. Le LgHs est une sorte de grosse colloc. La règle du 110% provenant du Revspace est appliquée. 100% pour soi et un peu plus pour la gestion quotidienne. Une visite du Revspace par le NY Resistor est disponible sur leur blog.

Il y a 4 administrateurs au sein de l’association pour la gestion des aspects légaux et financiers. Et une dizaine de membres effectifs ayant le droit de vote aux AG. En dehors des AG, 1 membre = une voix. Chaque membre à la possibilité de devenir membre effectif ou administrateur selon son investissement et/ou son envie.

Documentation et sources

La documentation est toujours le point sensible et la partie la moins drôle dans un projet. Il est difficile de donner ou d’avoir la motivation de rédiger mais la majorité des projets sont plus ou moins documentés sur le wiki par les membres.

L’intégralité du code des projets, configurations des serveurs, … est disponible sur Github.

Quelques projets

Les « gros » projets en cours et/ou collectifs sont :

  • La construction d’une fraiseuse numérique,
  • La construction d’une découpe laser plus grande et plus puissante,
  • Le déploiement de gateways The Things Network sur la région de Liège,
  • Le déploiement d’un réseau de capteurs de qualité d’air et la participation au réseau Luftdaten,
  • La domotisation du hackerspace pour ne plus rien oublier ouvert ou allumé.

Equipement

Quelques photos

L’espace Precious Plastic de l’atelier – RecyLab
L’atelier
L’atelier
L’espace projet
L’espace projet
L’espace formation/électronique en mode « covid friendly »
Un petit coin cuisine / bar

Quel futur ?

Le futur est plutôt serein, mais avec quelques zones d’ombres suite à cette période très particulière (Covid).

À plus long terme, le hackerspace cherche à déménager dans un lieu plus grand afin de développer de nouveaux projets et « départements » comme Precious Plastic (Labo Bio, Sérigraphie, …).

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Fabrication d’un Dohyo pour Mini Sumo robot

Principe

Sur une arène circulaire noir avec une bordure blanche (le Dohyo), 2 robots s’affrontent. L’objectif est de faire sortir l’adversaire de l’arène en le laissant sortir ou en le poussant dehors. Le tout se déroule en 2 manches gagnantes.

Le robot est parfaitement autonome, aucun pilote. Il doit démarrer 5 secondes après l’appui sur un bouton. Sa taille ne peu pas dépasser 10x10cm de surface et une masse de 500 grammes.

Ces règles et la fabrication du Dohyo respectent le règlement de Caliban Belgique. Suite à mes recherches, les règles varient un peu d’une association à l’autre. Lancez donc vos propres recherches.

Fabrication de l’arène

L’arène doit faire 77 cm de diamètre et avoir une bordure de 2,5 cm. Elle doit être peinte en noir mat et la bordure en blanc réfléchissant.

Aucun panneau en stock n’était assez grand pour la réalisation du Dohyo. Aucun problème ! J’utilise la technique du chevillé-collé pour m’assurer que le plateau restera le plus uniforme possible sans risque de se disloquer au moindre choc.

Avec un grand rapporteur d’angle, que j’utilise comme compas. Je trace les 77 cm… et ça passe ! N’oubliez jamais : mesurer une fois, couper deux fois… Ou l’inverse.

Je place le guide de ma défonceuse bien au centre et je me lance dans la découpe. Et première surprise, je n’ai aucune fraise capable de passer le panneau de MDF. Retourner le panneau est difficilement envisageable, je risque de ne pas être parfaitement aligné.

Je dégrossis à la scie sauteuse en serrant l’extérieur pour éviter d’attaquer le panneau.

Grâce à la patience de mon père, on termine la découpe à la scie japonaise.

Après une longue séance de ponçage, de la face et du bord, j’imbibe au pinceau le champ avec un mélange de colle blanche (à bois) et d’eau afin d’empêcher le MDF de trop pomper la future peinture.

Primer, ponçage, primer, ponçage.

Et peinture ! Un noir bien mat pour le centre et un blanc « high-gloss » très brillant pour le bord.

J’ai utilisé le papier-collant de masquage « Tesa Courbes » qui fait exactement la taille de la bordure. Pratique pour peindre la partie noire et ensuite la partie blanche.

Et voila le résultat.

J’ai un peu triché… Quelques petites coulures sont sur la partie noire. J’ai fixé ce souci avec un semblant de Sharpie.

Je vous donne en complément le PDF du reglement du concours par Caliban Belgique.

Streaming backpack #1 – Réflexion

Mise à jour : ce projet est actuellement à l’abandon.

Depuis peu de temps, je me suis lancé dans l’aventure du stream. Mais certaines de nos expériences avec Neodyme (ndlr; le gars avec qui je stream) vont demander d’être mobile et souvent sans source électrique ni internet.

Les options

  1. Une solution toute prête et trop cher,
  2. Utiliser un smartphone et une batterie complémentaire,
  3. Utiliser un laptop et une source vidéo (webcam ou carte d’acquisition et caméra),
  4. Construire une solution custom sur un Raspberry Pi, une connexion 4G « illimité », une carte d’acquisition et une caméra le tout sur batterie.

L’option choisie

L’option 4 ! Évidemment ! Sinon ce n’est pas drôle.

Liste du matériel

  • Box 4G Tadaam,
  • Un sac à dos,
  • Quelques pièces découpées à la laser,
  • Raspberry Pi 4 (2 ou 4 Go ?) ou un Jetson Nano,
  • Un moyen d’acquisition HDMI (Elgato Cam Link) ou une bonne webcam,
  • Une bonne batterie pour alimenter tout ce petit monde pour au moins 2 à 3 heures.

Prochaines étapes

  • Lancer quelques tests sur Raspberry Pi 4 et Jetson Nano,
  • Commander le moyen d’acquisition vidéo,
  • Choisir une powerbank ou fabriquer la batterie.

Sources