Chaise de bureau DIY 100% récup

J’en ai assez de ma chaise de bureau premier prix qui me défonce le dos… J’ai sous la main tout ce qu’il faut pour construire ma chaise de bureau sans dépenser le moindre centime. C’est surtout l’occasion de bricoler et d’avoir une pièce de mobilier unique.

Un pied de chaise de bureau récupéré, un siège d’un bus déclassé du TEC ayant plus de 900 000 km au compteur. J’ai récupéré des sièges de bus du projet facebook.com/28metrescarres que je vous invite à découvrir.


Je commence par retirer le dossier et l’assise avec un extracteur de vis. Une fois les « cousins » retirés, ils sont passés par la case nettoyage vapeur. Un gros nettoyage du support plastique et retrait des chewing-gums fossilisés.


Découpe et perçage des plats d’acier. Originellement, le siège est fixé avec un système de mâchoires en demi-cercles autour de tubes.

Une fois que tout est bien aligné, je soude quelques points. Après vérification sur le siège, je termine les soudures, je meule et découpe ce qui dépasse. Un petit coup de peinture et le nouveau support est terminé.


Voilà le résultat. C’est étrangement plutôt confortable. Le support peut légèrement s’incliner avec une résistance réglable.

Je pense refaire les assises avec un rembourrage neuf (et peut-être un tissu neuf), celui d’origine est un peu tassé avec le nombre de fessiers qu’il a dû voir passer.


Inspiration avec un siège de voiture : https://story-hopper.com/movie/tweak-a-chair

Réparation / Hack Weller WECP-20

Mon fidèle Weller WECP-20 m’a lâché hier, alors que je terminais un bloc alim pour mon autre fer (Weller TCP) qui lui restera au hackerspace. Il ne me restait qu’une soudure à faire !

Il avait déjà, dans les derniers mois, montré des signes de faiblesse, que j’attribuais au cordon qui a bien 30 ans. Un petit coup contre le support et il recommençait à chauffer pour des heures et des jours… Bien, plus du tout cette fois-ci.

Soupçonnant le cordon, j’ouvre le fer et teste la continuité… qui bien sûr est Ok.
ne reste que la résistance et le capteur de température. La résistance fait comme prévu autour de 11 ohms. Mais, le capteur de température est coupé… effectivement au démontage le fil est tombé ! La sonde est scellée au fond du tube.

Ça semble bien se présenter, il y a un numéro indiqué dessus : 5 26 410 99.

Petite recherche sur le net et je commence à trouver que ce capteur existe toujours et est disponible chez Farnell, RS et cie. Le prix va de 50 € à 79 € (hors FDP et TVA), pour une sonde à quelque cents, c’est difficile à accepter. D’autant que vu l’âge du fer à souder, si la résistance me venait à me lâcher bientôt, cela sera double peine pour le portefeuille.

En cherchant un peu je trouve le schéma sur le net et constate qu’il s’agit d’une PTC (résistance qui augmente avec la température) de 22 ohms à 0 °C.

Il n’y a plus qu’à… sauf que non… pas moyen de trouver si petit, et même, je n’ai aucune idée de la technologie et de la courbe de température de ce truc. En rusant un peu on pourrait la remplacer par un potentiomètre 100 ohms 10 tours, déterminer l’allure de la courbe
et éventuellement lui donner ce qu’il veut à partir d’un autre capteur ?

En ajustant le potentiomètre 100 ohms pour les différentes consignes du fer je trouve les valeurs où le fer croit mesurer la bonne température (il clignote lentement).

Consigne °CRésistance Ohms
15034,3
20035,1
25041,7
30045,9
35049,8
40054
45057,9

Je pensais à utiliser des NTC d’imprimante 3d et faire une petite électronique qui transforme tout ça, mais les fils sont trop courts et aucun moyen de rabouter de façon fiable au milieu de la résistance qui chauffe jusqu’à 450°C.

En continuant à fouiller mes tiroirs, je retrouve des PT100 (sondes PTC platine 100 ohm à 0 °C) qui sont très courantes. Comme le coefficient de température est dans le bon sens, j’utilise le tableau pour comparer avec ce que j’avais extrait du régulateur avec mon potentiomètre de simulation. Les courbes collent ! Je peux donc conclure que la sonde d’origine est donc une PT22 (sonde platine 22 Ohms à 0 °C) moins standard que ça, tu meurs. La PT100 donne une valeur 4,55 fois trop grande (100/22).

Température °CPT22 ohmsPT100 ohms
15034,6092157,3149
20038,6847175,8396
25042,6963194,0743
30046,6441212,0188
35050,5281229,6733
40054,3483247,0376
45058,1046247,0376

En examinant le schéma, on y voit un diviseur constitué par la PTC et R4.
Comme la PTC passe de 22 ohms à 100 ohms, même punition pour R4 (1K) qui va être multipliée par le même rapport et passer à 4K55 (3k3 + 1k2 en série).

La sonde faisant 100 mm, j’ai eu quelques difficultés à tout rentrer dans le fer. J’ai fileté la sonde pour y mettre un écrou qui pousse contre la panne avec le ressort. Finalement réussi,
si vous devez commander une sonde, il en existe des plus courtes et il suffira de raccourcir le tube de la sonde d’origine et l’y emmancher. La seule chose importante est que le bout de la sonde soit bien appuyé contre la panne par le ressort.

Conclusion

Un fer à souder Weller réparé pour 2 € ! Ce type de réparation/hack est également possible pour d’autres modèles de fer et bloc alimentation, notamment le WS81 dont le schéma est très similaire. Weller garde apparemment ses fers à PTC de 22 ohms dans sa gamme actuelle.


Crédits

Cet article est un article invité, rédigé par JF. JF alias Sourisbulle est un véritable « Géo Trouvetou » membre du Liège Hackerspace. Son article a été corrigé, adapté au style du blog avec son accord.

Photo cover: flickr.com/photos/dvanzuijlekom/8499495901 (CC BY-SA 2.0)

Epson VFD hack – ESP8266

Un écran de caisse VFD EPSON DM-D110-11 (MODEL M58BB) offert par un passant du hackerspace attendait sagement sa nouvelle vie.

Deux options étaient envisageables. La première, parler à la carte Epson dans le pied de l’écran. Pour cette méthode, il existe déjà des choses ici et là recherchez PyPos, …

Et, la deuxième option parler directement à l’écran VFD un Noritake-Itron CU20026SCPB-T23C. Quelle fût ma déception en ne trouvant pas la moindre datasheet sur ce modèle.

La nouvelle carte est composée d’un module DC/DC, d’un module TTL > RS232 et un Wemos D1 mini (ESP8266).

Après quelques minutes de recherches, je trouve assez d’informations pour commencer le hack. Voir sources en bas d’article. 4 fils, GND, VCC +12v, TX & RX. Un câble USB <> RS232 et une alimentation de labo seront parfaits pour commencer les tests.

GND // TX // RX // +12V

Source : sunrom.com

Pinout

1 - GND
2 - RS232 - TX Data
3 - RS232 - RX Data
4 - RS232 - RX Handshake
5 - RS232 - TX Handshake
6 - GND
7 - VCC +12V
8 - GND

Switches

1 - Aucune idée...
2 - 7 bits (on) - 8 bits (off)
3 - Parity - No Parity
4 - Parity even - odd
5 - Baud rate config
6 - Baud rate config
7 - Baud rate config
8 - Test / Demo

Baud rate

ON ON ON - 2400
ON ON OFF - 4800
OFF OFF OFF - 9600
ON OFF OFF - 19200
OFF ON ON - 38400
OFF ON OFF - 57600
OFF OFF ON - 115200

Code source

Je suis au début du développement au moment où j’écris cet article. L’évolution du code sera disponible sur GitHub. https://github.com/iooner/Epson-VFD-hack

Mais, en gros…

#include <SoftwareSerial.h>
// Software Serial sur les pin D1 et D2
SoftwareSerial TTLtoRS(D1, D2); // RX, TX

// Config caractères et lignes
const int vfd_max = 20;
const int vfd_lines = 2;

void setup()
{
  Serial.begin(115200);
  // Ouverture du serial vers le module TTL > RS232 avec le VFD configuré à 115200 bauds.
  TTLtoRS.begin(115200);
  // "Vider" l'écran
  TTLtoRS.write(0x0C);
  // Afficher "Hello World!"
  TTLtoRS.println("Hello World!");
}
void loop()
{
  // Ca tourne /o/.
}

Sources